Vous souhaitez travailler au contact des animaux ? Les métiers animaliers se déclinent en plusieurs catégories : vétérinaire, auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV), soigneur animalier, éducateur canin, toiletteur, éleveur, pet-sitter, vendeur en animalerie, maréchal-ferrant, palefrenier-soigneur, comportementaliste animalier, ostéopathe animalier, garde forestier, technicien faune sauvage, hydrobiologiste. Certains métiers exigent de longues études (vétérinaire, ingénieur), d’autres sont accessibles avec une formation courte ou l’ACACED.
Ce que vous découvrirez :
- Les métiers selon le niveau d’études (du CAP au bac+7)
- Les professions par type d’animaux (domestiques, ferme, sauvages, aquatiques)
- Les formations et diplômes nécessaires
- Les contraintes réelles du terrain (horaires, salaires, conditions de travail)
Tableau récapitulatif des principaux métiers avec les animaux
| Métier | Animaux/Lieu | Accès/Formation | Contraintes clés |
|---|---|---|---|
| Vétérinaire | Tous/Clinique, rural | Bac+7, concours post-prépa | Études longues, astreintes |
| ASV | Domestiques/Clinique | Bac+2 (titre GIPSA) | Salaire modeste, contact sang |
| Soigneur animalier | Zoo, parc | Formation spécialisée | Places rares, physique |
| Éducateur canin | Chiens/Domicile, club | BP ou formation + ACACED | Auto-entrepreneur, irrégulier |
| Toiletteur | Chiens, chats/Salon | CAP, BP, CTM | Morsures, dos, clientèle |
| Éleveur | Spécialisation | BPA, Bac pro, expérience | 7j/7, investissement lourd |
| Pet-sitter | Domicile client | ACACED si pro | Revenus variables |
Métiers avec les animaux domestiques (chiens, chats, NAC)
Vétérinaire : le métier médical par excellence
Le vétérinaire soigne tous types d’animaux selon sa spécialisation : animaux de compagnie en clinique urbaine, chevaux et animaux de ferme en zone rurale, ou animaux sauvages dans les parcs zoologiques. Les études vétérinaires durent 7 ans après le bac, accessibles via concours après prépa BCPST, certaines licences scientifiques ou directement post-bac pour l’école de Maisons-Alfort.
Le métier combine diagnostic, chirurgie, suivi médical et relation client. Les horaires incluent des gardes et astreintes, surtout en rural. Le salaire de début de carrière se situe autour de 2 500 € nets mensuels pour un salarié, avec des revenus bien supérieurs pour un vétérinaire installé (4 000 à 8 000 € selon la clientèle et la zone géographique).
Auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV)
L’ASV assiste le vétérinaire dans tous les aspects de la clinique : accueil des clients, préparation du matériel chirurgical, aide aux consultations, soins post-opératoires, gestion administrative et vente de produits vétérinaires. La formation ASV se déroule sur deux ans en alternance via le GIPSA (Groupement d’Intérêt Public Formation Santé Animale et Auxiliaire Vétérinaire).
Le métier exige rigueur, empathie et résistance émotionnelle face aux euthanasies et urgences. Le salaire débute autour de 1 600 à 1 800 € nets mensuels avec peu d’évolution salariale. L’ASV travaille debout une grande partie de la journée et doit accepter le contact avec le sang, les sécrétions et les odeurs.
Éducateur canin comportementaliste
L’éducateur canin forme les chiens à l’obéissance de base et aux comportements sociaux adaptés. Il intervient à domicile, en club canin ou en centre d’éducation pour résoudre les problèmes de comportement (agressivité, destructions, aboiements excessifs, malpropreté). Le BP éducateur canin constitue le diplôme de référence, complété obligatoirement par l’ACACED pour exercer professionnellement.
Le métier s’exerce majoritairement en indépendant avec des revenus variables selon la clientèle et la zone géographique (1 500 à 3 000 € nets mensuels). Les cours se déroulent en extérieur par tous temps, avec une activité concentrée sur les week-ends et soirées. La concurrence s’intensifie avec la multiplication des formations privées non reconnues par l’État.
Toiletteur pour chiens et chats
Le toiletteur assure l’hygiène et l’esthétique des animaux de compagnie : bain, séchage, coupe, tonte, épilation, soins des ongles et des oreilles. Le CAP toiletteur ou le CTM (Certificat Technique des Métiers) toiletteur animalier se préparent en 1 à 2 ans après la 3ème. Le BP toiletteur canin et félin permet d’approfondir les techniques et de s’installer.
Le métier impose une station debout prolongée, des gestes répétitifs et des risques de griffures ou morsures. Le dos et les poignets sont particulièrement sollicités. Le salaire débute autour de 1 500 € nets mensuels en salon, avec possibilité de mieux gagner en indépendant (2 000 à 3 000 €) selon la clientèle fidélisée. L’activité suit une saisonnalité marquée (pics avant les vacances).
Vendeur en animalerie
Le vendeur en animalerie conseille les clients sur le choix et l’entretien des animaux de compagnie, vend les produits associés (alimentation, accessoires, produits de soin) et assure l’entretien quotidien des animaux présents en magasin. L’ACACED pour animaux de compagnie et autres animaux non domestiques est obligatoire pour exercer.
Un CAP ou bac pro commerce complété par l’ACACED suffit pour débuter. Le salaire se situe entre 1 500 et 1 800 € nets mensuels. Le métier implique travail le samedi, port de charges (sacs d’aliments) et nettoyage régulier des cages et aquariums. L’évolution vers responsable de rayon ou gérant de magasin reste possible.
Métiers avec les animaux de ferme et d’élevage
Éleveur d’animaux
L’éleveur produit et vend des animaux selon sa spécialisation : bovins, ovins, caprins, porcins, volailles, lapins, escargots, ou encore animaux de compagnie (chiens, chats, NAC). Le métier combine alimentation, soins quotidiens, reproduction, gestion sanitaire et commercialisation. Les formations vont du BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole) au bac pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole).
L’élevage exige une présence quotidienne sans congés (7 jours sur 7), un investissement financier important en bâtiments et cheptel, et une résistance physique aux conditions climatiques. Les revenus varient énormément selon le type d’élevage, la taille du cheptel et les cours du marché. Un éleveur débutant gagne souvent moins de 1 500 € nets mensuels les premières années.
Technicien d’élevage et inséminateur
Le technicien d’élevage conseille les éleveurs sur la conduite du troupeau, l’alimentation, la reproduction et la santé animale. L’inséminateur pratique l’insémination artificielle pour améliorer la génétique des troupeaux. Un BTSA productions animales ou BTSA ACSE (Analyse Conduite et Stratégie de l’Entreprise agricole) prépare à ces fonctions.
Le métier impose de nombreux déplacements en zone rurale, souvent tôt le matin ou tard le soir selon les horaires des éleveurs. Le salaire se situe entre 1 800 et 2 500 € nets mensuels selon l’ancienneté et le statut (salarié de coopérative ou indépendant).
Métiers avec les chevaux et équidés
Maréchal-ferrant
Le maréchal-ferrant prépare, forge et pose les fers sur les sabots des chevaux. Il assure aussi l’entretien des pieds (parage) et conseille sur les problèmes de locomotion. Le CAP maréchalerie se prépare en 2 ans, souvent complété par un BTM (Brevet Technique des Métiers) pour maîtriser toutes les techniques de ferrure orthopédique.
Le métier est physiquement exigeant (dos, bras, exposition à la chaleur de la forge) avec des déplacements permanents vers les écuries clientes. Le maréchal-ferrant exerce en indépendant avec des revenus entre 2 000 et 4 000 € nets mensuels selon la clientèle et la région. La profession manque de candidats malgré de bonnes perspectives.
Palefrenier-soigneur et groom
Le palefrenier-soigneur entretient les boxes, nourrit les chevaux, les panse et assure les soins quotidiens dans les centres équestres, haras ou écuries de propriétaires. Le groom prépare spécifiquement les chevaux de compétition. Le CAPA palefrenier-soigneur ou le bac pro CGEH (Conduite et Gestion de l’Entreprise Hippique) forment à ces métiers.
Les horaires débutent tôt le matin (6h-7h) et se terminent tard le soir, week-ends et jours fériés inclus. Le salaire reste modeste (1 500 à 1 700 € nets mensuels) malgré la charge de travail physique importante. La passion pour les chevaux constitue la principale motivation, les conditions matérielles étant difficiles.
Moniteur d’équitation
Le moniteur d’équitation enseigne l’équitation à tous publics et tous niveaux, organise des animations et des sorties à cheval. Le BPJEPS activités équestres constitue le diplôme minimum pour enseigner contre rémunération. Le salaire varie fortement selon le statut : 1 500 € nets mensuels en club associatif, 2 000 à 2 500 € en centre équestre privé.
Le métier combine pédagogie, entretien des chevaux et gestion administrative. Les horaires s’étendent sur les week-ends et mercredis, avec des pics d’activité pendant les vacances scolaires. Le risque de chute et de blessure reste présent malgré l’expérience.
Métiers avec les animaux sauvages et exotiques
Soigneur animalier en parc zoologique
Le soigneur animalier nourrit, soigne et enrichit l’environnement des animaux sauvages en captivité. Il assure l’entretien des installations, observe les comportements et participe aux programmes de reproduction. Les formations spécialisées (niveau bac à bac+2) se concentrent dans quelques établissements : MFR de Carquefou, CFPPA de Gramat, CFAA du Lot.
Le nombre de places reste très limité (moins de 100 postes par an en France) pour une demande massive. Le salaire débute au SMIC (1 600 € nets) malgré le niveau de formation. Le métier impose un travail physique intense (port de charges, nettoyage), des horaires décalés (week-ends, jours fériés) et une exposition aux conditions climatiques.
Garde forestier et technicien de la faune sauvage
Le garde forestier surveille et protège les forêts, la faune et la flore. Il contrôle le respect de la réglementation, gère les populations animales (plans de chasse) et sensibilise le public. L’accès se fait par concours de la fonction publique (ONF, parcs naturels, fédérations de chasse) après un bac pro forêt, un BTSA gestion forestière ou un BUT génie biologique.
Le technicien faune sauvage réalise des inventaires, participe aux programmes de conservation et conseille les aménageurs. Le salaire en début de carrière se situe entre 1 800 et 2 200 € nets mensuels selon le statut. Le métier exige une grande autonomie, une excellente condition physique et l’acceptation de travailler isolé en milieu naturel.
Métiers avec les animaux aquatiques
Aquaculteur
L’aquaculteur élève des poissons, crustacés ou mollusques en eau douce ou marine pour la consommation. Il gère l’alimentation, surveille la qualité de l’eau, contrôle la reproduction et assure la récolte. Un bac pro CGEA option aquaculture ou un BTSA aquaculture prépare au métier.
L’activité se concentre sur les bassins, étangs ou cages en mer avec une forte dépendance aux conditions climatiques et à la qualité de l’eau. Le salaire varie selon la structure (exploitation familiale ou grande entreprise) entre 1 600 et 2 500 € nets mensuels.
Hydrobiologiste
L’hydrobiologiste étudie les écosystèmes aquatiques, surveille la qualité de l’eau et établit des diagnostics environnementaux. Il travaille pour des bureaux d’études, des agences de l’eau ou des collectivités. Un master en biologie, écologie ou environnement (bac+5) est nécessaire.
Le métier alterne travail de terrain (prélèvements, observations) et analyse en laboratoire. Le salaire débute autour de 2 200 € nets mensuels avec évolution vers 3 000-3 500 € après quelques années d’expérience.
L’ACACED : le sésame pour exercer avec les animaux
Qu’est-ce que l’ACACED ?
L’ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques) remplace depuis 2016 l’ancien certificat de capacité. Cette attestation est obligatoire pour toute activité professionnelle avec des animaux : élevage, vente, toilettage, éducation, pension, fourrière, refuge ou transit.
L’ACACED se décline en trois catégories : chiens/chats, animaux autres que chiens/chats (rongeurs, oiseaux), et équidés. Une formation de 2 à 4 jours selon la catégorie précède un QCM de validation. Le taux de réussite avoisine 70 %. L’attestation se renouvelle tous les 10 ans via une formation continue.
Limites de l’ACACED
L’ACACED seule ne suffit pas pour exercer un métier avec les animaux. Elle constitue un prérequis légal mais n’apporte aucune compétence technique. Un éducateur canin doit aussi maîtriser l’éthologie, les techniques de conditionnement et la pédagogie client. Un toiletteur doit connaître les races, les techniques de coupe et la gestion d’un salon.
Ne vous laissez pas séduire par des formations privées coûteuses qui se limitent à l’ACACED. Privilégiez toujours les diplômes d’État (CAP, BP, bac pro, BTSA) qui incluent l’ACACED dans leur cursus et apportent une vraie employabilité.
Quel métier avec les animaux choisir selon votre profil ?
Vous avez le niveau bac et voulez travailler rapidement ? Orientez-vous vers toiletteur (CAP), vendeur en animalerie (bac pro + ACACED), palefrenier-soigneur (CAPA), ou pet-sitter (ACACED). Ces métiers offrent une insertion rapide mais des salaires modestes et des conditions physiques exigeantes.
Vous visez un emploi stable avec le bac+2/3 ? Les formations de soigneur animalier (niveau bac+2), ASV (bac+2), technicien d’élevage (BTSA) ou garde forestier (concours) correspondent à votre profil. Attendez-vous à une forte concurrence pour les places en formation et les postes à pourvoir.
Vous pouvez investir dans des études longues ? Le métier de vétérinaire (bac+7) reste le Graal des professions animalières avec des revenus confortables et une reconnaissance sociale élevée. L’ingénieur agronome spécialisé en productions animales ou l’hydrobiologiste (bac+5) offrent aussi de bonnes perspectives.
Vous cherchez l’indépendance ? Éducateur canin, toiletteur, maréchal-ferrant, éleveur ou pet-sitter s’exercent en statut indépendant. Ces métiers exigent de développer votre clientèle, accepter les revenus irréguliers des débuts et gérer la dimension administrative de l’entreprise.
Tous ces métiers partagent des contraintes communes : horaires décalés incluant week-ends et jours fériés, travail physique important, exposition aux intempéries, risques de blessures, charge émotionnelle face à la souffrance ou la mort des animaux. La passion pour les animaux reste indispensable mais ne suffit pas : elle doit s’accompagner de réalisme sur les conditions de travail et les perspectives salariales, souvent inférieures aux attentes initiales.


